Jean-Philippe Rameau : « Les Fêtes d’Hébé » (Les Arts Florissants, William Christie)
Troisième entrée : La Danse
« l’Amour règne en ces bois«
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Le ciel railleur n’a pas voulu de son corps physique et l’a rendu.
Regarde les allures de son geste, s’élevant pour appeler le soleil, cet autre solitaire abandonné, quoique plus haut et plus éblouissant.
Comme l’anneau d’argent retrouvé au cœur d’un arbre, son âme pareillement est engloutie… Mais sans être emportée toute entière.
Non, entraîné dans les limbes merveilleux des immensités bleues, où le vivant Versailles voit glisser de temps à autre dans son regard d’étranges ombres et des figures du monde primordial, dessus les leviers du grand métier universel, posé là comme le pied du Dieu, le palais baigne tout dans l’opulence.
Moi qui m’enivre de son parfum pur, n’y voyant pas seulement là que de la pierre, je porte ma narine au virginal arôme, de cette âme identique à la fine violette du printemps embaumé.